19 avril 2024

4- Je prends deux branches pour avancer.

Je me suis demandé pourquoi il fallait avancer sur le chemin avec une branche dans chaque main. Peut-être pour rompre un maléfice ? Ou bien pour assommer des êtres diaboliques sortant du bois ? Je compris vite que c’était en fait pour écarter de vilaines ronces saillantes prêtes à déchiqueter mes mollets et à agripper amoureusement mes habits. Finalement, je n’allais peut-être pas chez une sorcière comme voulait le faire croire ma grand-mère.

J’arrivai enfin devant une vielle bicoque après avoir parcouru cet interminable chemin plein de ronces, de boue et de trous.

Je pus voir à l’intérieur de la maisonnette par une fenêtre car les vieux volets cassés n’étaient pas fermés. Une faible lueur provenait de la cheminée et d’une lampe à pétrole posée sur la table, éclairant la pièce principale. Je ne vis personne.

La porte d’entrée était entrebâillée, on eut dit que j’étais attendu. Au moment où je posai ma main sur la porte d’entrée, celle-ci s’ouvrit brusquement, laissant apparaître devant moi une silhouette sombre de femme.

« Entre mon garçon, je t’en prie. »

Je restai figé devant la porte en train de dévisager cette femme. Y’avait-il un piège ? Était-ce une sorcière ? D’apparence, il ne me semblait pas. Elle n’avait pas de nez crochu ni de verrue dessus. Ses yeux n’étaient pas globuleux, elle n’avait rien de hideux.
Je finis par rentrer dans sa maisonnette.

« Que me vaut cette visite ? » Je ne sus quoi répondre à cette question en fait. La curiosité m’a amené ici et ce n’était en rien une réponse satisfaisante.
« Je sais mon garçon pourquoi tu es arrivé ici, ta grand-mère a dû te raconter la légende de la sorcière de Belle-Epine !? »
Mais comment savait-elle cela ? Je restai sans rien dire.

Elle me tendit un vieux livre. « Ouvre mon grimoire ! »

le grimoire
le grimoire de Belle-Epine