C’est comme en maths, on démarre toujours entre A et B, mais on pourrait dire aussi entre Y et Z. Dans ces cours on aimait bien jouer avec les segments et construire des figures d’équerre.
Nous avons réussi à nous repérer sur cette carte aux nombreuses routes.
On ne va pas passer par les montagnes, de cette chaleur, il vaut mieux privilégier un chemin ombragé.
Arrivé au grand Chêne, les chemins pour aller plus loin sont guère praticables. Nous faisons donc demi-tour.
Dans l’autre sens, les paysages offrent un autre point de vue mais sont tout aussi plaisants. Il y a même au loin un clocher, de quoi aller faire une petite prière, au frais, avant de poursuivre notre quête.
Sortant de la chapelle, on retrouve cette chaleur accablante. On prend à gauche en sortant de la chapelle sans savoir où cela va nous mener.
Au bout d’un petit moment, on s’aperçoit que l’on est revenu à notre point de départ. Décidément… Autant continuer sur ce chemin que l’on ne connaît pas.
Les paysages changent de plus en plus. De moins en moins de végétation pousse. La soif se fait de plus en plus ressentir.
Est-ce un mirage? On dirait une oasis au loin. Allons voir et allons boire.
Après avoir profité de la fraîcheur des palmiers, nous devons reprendre notre route et sortir au plus vite de ce désert. De grosses pierres nous font faire des pas inégaux, tantôt grands tantôt petits. Nous avons constamment le regard dirigé vers le sol. Manger un morceau dans un petit village serait l’idéal.
La rencontre de la vieille dame prénommée Hestia fut pour nous une révélation. Elle nous conseilla de ne pas nous rendre au château.
Mieux vaut prendre l’autre route alors.
A un croisement de route, nous tombons sur un drôle de panneau où est inscrit «BEAU REG». Étrange tout de même puisque le désert de pierres est derrière nous et le panneau nous indique une direction différente. Quelqu’un a dû le tourner. On décide de le remettre en place mais il est solidement scellé. C’est en essayant de le tourner à nouveau que l’on comprend enfin le joli clin d’œil qui est fait au voyageur.
On se remet en route et nous rencontrons le tenancier Monsieur Pinoche qui nous indique notre route à prendre. Nous devons absolument prendre la direction du marais sans changer de cap.
Avons-nous eu raison d’écouter ce monsieur?
Sur le chemin, nous entendons un bruit qui attire notre curiosité. Un homme est en train de couper du bois qu’il entasse non loin de sa petite maison afin de préparer l’hiver. Cet homme est assez grand et porte une coule ainsi qu’une longue barbe.
Dès qu’il nous voit, il nous fait de grands signes. Nous nous approchons de lui et il se met à nous parler.
«Pouvez-vous m’aider? Je dois faire parvenir un parchemin au père abbé.»
Bien sûr que nous pouvons. Il nous donne donc un parchemin roulé.
Nous descendons une vallée puis arrivons devant le bâtiment en question. Nous toquons à la porte. Au bout d’un petit moment, la petite trappe s’ouvre et laisse apparaître un visage.
Nous tendons le parchemin mais la trappe se referme brusquement. Plus aucun bruit. Quel drôle d’accueil! Nous restons un peu perplexe puis décidons de toquer à nouveau. Au moment où nous nous apprêtons à le faire, nous entendons les loquets des serrures métalliques taper contre leurs butées. La porte s’ouvre et un moine plus âgé nous accueille à bras ouverts. On lui tend le document qu’il prend comme un Graal. «Des nouvelles du frère Gilbert. Notre frère portier a reconnu immédiatement la provenance de ce document grâce à sa teinture rougeâtre particulière.»
Le père abbé nous indique une cache potentielle d’un trésor du Vème siècle.
«Le frère Gilbert a longtemps fait des recherches sur le trésor suite à une légende racontée au monastère par les frères les plus anciens qu’ils ont eux-mêmes entendu de leurs aînés.»
Nous regardons le parchemin et découvrons les inscriptions codées:
ENT REM ARA ISE TCA LVA IRE
Nous remercions le père abbé et nous nous dirigeons vers le lieu que nous venons de décrypter.
A l’endroit précis, nous creusons… Si nous déterrons un coffre, nous aurons en tout cas la clé pour l’ouvrir.
AVEZ-VOUS LA CLÉ POUR OUVRIR LE COFFRE?